Malheureusement, les jeunes enfants ne sont pas toujours d’adorables petits êtres qui illuminent nos journées tant par leur bienveillance que leurs sourires. Ils grandissent, découvrent le monde, ce n’est alors pas rare qu’ils fassent quelquefois (voir très souvent) des bêtises. Alors, quoi de mieux qu’une punition pour les remettre sur le droit chemin? Cependant, les punitions ne se valent pas toutes, et en plus des enfants, ce sont donc aussi les parents qui commettent des erreurs !

1. Pourquoi punir un enfant ?

Généralement, l’éducation d’un jeune enfant repose sur des droits et des interdits, c’est à dire des limites à ne pas franchir. Les parents inculquent ainsi une certaine discipline à leur enfant qu’il doit respecter pour son bien. Or, un enfant c’est innocent mais, surtout très curieux. Il arrive plus d’une fois qu’il n'obéisse pas et dépasse les limites. Pour y remédier, quoi de plus simple que la fameuse punition? Censée lui faire réfléchir et l'empêcher de renouveler la faute, la punition est aussi un moyen pour les parents de prouver leur autorité. Mais chaque parents est différent, et chacun à donc sa propre vision de la punition. Elles diffèrent toutes et sont alors dans certain cas très mal choisies selon la situation ou l'âge de l’enfant.

 

2. Quelles punitions pour quels âges ?

Qu’un enfant soit grand ou petit signifie qu’il n'interprètera pas de la même façon la punition donnée par les parents. C’est pour cela que celle-ci doit avant tout être choisie par rapport à l’âge de l’enfant. On distingue alors deux âges :

La petite enfance

Elle concerne les très jeunes enfants jusqu’à 6 ou 7 ans. Dans ce cas là, il est conseillé d’utiliser la sanction comme dernier recours, et avant tout commencer par faire face au comportement déviant de l’enfant par une gestion calme et patiente. La clé de la bonne régulation de la violence de l’enfant est ici l’explication et la discussion. En effet le jeune enfant grandit en s’identifiant à ses parents, c’est pourquoi il faut commencer très tôt à lui donner le bon exemple pour réguler sa violence naturelle. Dans des cas extrêmes, des punitions courtes peuvent êtres utilisées, comme enfermer l’enfant quelques minutes dans sa chambre ou le mettre au coin, afin qu’il réfléchisse à sa faute et que l’idée de recommencer quitte son esprit.

 

La grande enfance

Elle concerne la totalité de l’enfance au delà des 7 ans et même l’adolescence. Très souvent à ces âges là, les parents s’opposent à la violence de l’enfant par une violence réciproque, mais pas de même nature. L’enfant fait une bêtise? On va le frustrer en le privant de quelque chose auquel il tient, que ce soit en lui confisquant un précieux jouet, une console, ou même en l’interdisant pendant une période d’effectuer une activité culturelle ou sportive qu’il affectionne particulièrement. Cette frustration est nécessaire à la bonne éducation de l’enfant car elle lui fera prendre conscience de ce que son erreur peut causer sur lui-même.

 

3. Ce qu’il faut éviter

Humilier : une gifle ou une fessée peut parfois apparaître lors d’un conflit entre un parent et son enfant, mais ce ne sont pas des moyens réellement efficaces. En plus d’atteindre psychologiquement l’enfant, ces gestes laissent des séquelles. L’enfant peut alors développer une certaine timidité une fois adulte, ou bien banaliser ces gestes et ainsi au contraire développer une forme de violence. On ne punit pas l’enfant pour l’humilier mais pour le faire grandir.

Donner des punitions démesurées : lorsqu’un parent décide de punir son enfant, il faut qu’il prenne le temps d’examiner la faute de l’enfant pour ainsi donner une punition proportionnelle à la bêtise. La punition doit avoir un sens, le but n’étant pas de rendre l’enfant triste sans lui faire comprendre la raison de sa punition. Au contraire, la punition doit donner un sens à sa faute afin qu’il ne recommence plus.

La punition fait partie de l'éducation et les diplômés du CAP Petite Enfance sont formés à cela.